#Redweek
Du 17 au 22 nov.2024
Pakistan
Discrimination et persécution religieuses sont une forme de violence organisée ciblant une communauté religieuse en raison de ses croyances.
Extinction au Moyen-Orient, massacres au Sahel, harcèlement en Asie, mise en exil en Amérique latine… Les communautés chrétiennes subissent de plus en plus de persécutions à travers le monde : aujourd’hui, plus de 365 millions de chrétiens sont empêchés de vivre leur foi librement.
Soit 1 chrétien sur 7 dans le monde.
Au Pakistan, cette persécution prend plusieurs formes : destruction de lieux de culte, emprisonnements ou kidnappings, agressions, assassinats, accusations abusives, mariages forcés.
En dépit d’une constitution qui garantit le droit des minorités religieuses, celles-ci ne bénéficient d’aucun statut et la société pakistanaise connait une islamisation croissante.
Des lois contre le blasphème ont été réintroduites dans les années 80. Elles induisent une notion large du blasphème et les sanctions encourues vont jusqu’à la mort.
Chaque année, des centaines de Pakistanais sont accusés et emprisonnés pour blasphème.
Une partie de la population y voit la justification des lynchages, immolations et meurtres de chrétiens auxquels elle se livre périodiquement. Ces exactions se multiplient en l’absence de sanctions par les autorités pakistanaises.
La justice pakistanaise manifeste la même indulgence à l’égard des musulmans qui kidnappent de jeunes chrétiennes, les convertissent de force à la religion musulmane et les « épousent » sans leur consentement. Le plus souvent, les tribunaux pakistanais refusent d’annuler ces unions forcées.
Les actions de sensibilisation auprès des autorités locales ou fédérales pakistanaises sont d’autant plus nécessaires et peuvent porter des fruits. Ainsi, au mois de juillet 2024, le parlement du territoire fédéral de la capitale Islamabad a réhaussé l’âge minimum du mariage chrétien à 18 ans.
C’est dans ce contexte de persécution que Shagufta Kiran, chrétienne et mère de quatre enfants, est arrêtée le 29 juillet 2021 par l’Agence Fédérale d’Investigation pakistanaise (FIA) lors d’une opération de police à son domicile de Rawalpindi.
Shagufta est alors accusée d’avoir enfreint les lois pakistanaises sur le blasphème pour avoir relayé un message WhatsApp jugé blasphématoire contre l’islam.
Son mari et deux de ses enfants ont également été brièvement détenus puis relâchés.
Le 18 septembre 2024, après trois années de procès et de détention, elle est reconnue coupable et condamnée à mort par un tribunal spécial d’Islamabad, en vertu de l’article 295-C du code pénal pakistanais.
Le tribunal a ordonné son maintien en détention à la prison centrale d’Adyala, à Rawalpindi.
A cette heure, Shagufta Kiran a fait appel de sa condamnation à mort devant la Haute Cour d’Islamabad.
Au Pakistan, l’AED s’engage aux côtés des chrétiens et soutient les actions en faveur de la protection des droits de toutes les minorités.
La fin des interprétations abusives des lois anti-blasphème
La criminalisation des conversions forcées et les abus de jeunes filles pakistanaises issues des minorités religieuses
1000/10000 signataires
Qu’est-ce que la #RedWeek ?
Depuis 2015, au mois de novembre, l’AED organise à travers le monde la #RedWeek et donne une voix aux chrétiens persécutés : chaque jour des chrétiens sont opprimés, menacés, ou persécutés en raison de leur foi. Cette détresse est trop souvent ignorée. L’AED veut rendre visible cette souffrance invisible.
La Semaine Rouge est une invitation à ouvrir les yeux et les cœurs pour dire aux chrétiens en détresse que nous ne les oublions pas et que leurs souffrances nous concernent et nous engagent.
Cette année, la #Redweek aura lieu du 17 au 24 novembre 2024. Au cours de cette #RedWeek, nous proposons un « Mercredi Rouge », et invitons toutes les églises de France à être illuminées en rouge. Ces éclairages seront un signe au milieu de la nuit pour alerter sur le sort des chrétiens persécutés.
Du 17 au 22 nov.2024, La #Redweek, c’est :
Qu’est-ce que la Nuit des Témoins ?
En 2024, l’AED organise la 15ème Nuit des Témoins, une veillée ponctuée de témoignages, de chants et de méditations sur les fruits du martyre au cours de laquelle sont égrenés les noms des chrétiens (prêtres, religieux et religieuses) tués dans l’année, tandis que leurs portraits sont portés en procession jusqu’à l’autel.
Faire mémoire de ces martyrs est essentiel pour leur rendre hommage et encourager les chrétiens qui témoignent de leur foi.
Trois témoins venus d’Arménie, du Burkina Faso et du Pakistan évoqueront la situation des chrétiens dans leur pays.
*Créée en France, la Nuit des Témoins est chaque année organisée non seulement à Paris, mais aussi en province et à l’étranger (Espagne, Mexique, Croatie, Belgique et aux États-Unis.) Elle rassemble chaque année des milliers de personnes.
Nos témoins
« Au cœur de ces drames, ces témoins nous interpellent, suscitent notre prière et notre générosité. Ils nous apportent aussi une petite part de cette lumière divine manifestée à chacun de nous à Noël, en Jésus, dans la pauvreté de la crèche. Ne les oublions pas : soyons nombreux à les écouter et à les soutenir. Nous serons alors nous-mêmes témoins de la foi et de l’espérance qui les habitent, même au cœur de la désolation. »
Alix Montagne, présidente de l’AED
Père Hamazasp Kéchichian, prêtre mekhitariste arménien, présentera le douloureux quotidien des Arméniens réfugiés de l’Artsakh (Haut-Karabagh) et leur peur de l’avenir.
Père Laurent Balma, du diocèse de Kaya au Burkina Faso, témoignera des persécutions que subissent les chrétiens dans son diocèse mais aussi de la foi dont ils font preuve dans l’adversité.
Naeem Youssaf Gill, directeur exécutif de la Commission Justice et Paix au Pakistan, témoignera des nombreux cas de persécutions et d’emprisonnement de chrétiens et expliquera comment l’Eglise les soutient concrètement.
Mgr Samson Shukardin, évêque d’Hyderabad et Président de la Conférence des Évêques du Pakistan
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